P(r)ose Café

Je viens de finir une trilogie, et j'en profite pour vous partager la liste des meilleures sagas que j'ai lues.

   1. Hunger Games de Suzanne Collins.  

Quand j'ai fini ce livre, la seule pensée qui m'ai traversé l'esprit est "Waouh. La littérature m'a donné une droite en plein estomac, et le pire, c'est que j'en redemande.". Mrs Collins, je pourrai vous haïr d'écrire aussi bien. Ces trois tomes sont parfaits, et le dernier tome ne déçoit pas, ce qui est assez rare (dans les trilogies, j'ai tendance à vouer du mépris envers les derniers tomes... Je n'aime jamais la fin!). Katniss Everdeen, l'héroïne, mène le récit sans baisse de régime, et le lecteur est comme happé dans l'histoire. C'est dur de décrocher de ce livre, et encore pire de finir les trois. Un conseil: si vous n'avez pas encore lu 'Hunger Games', faites le! Et achetez/empruntez/faites vous offrir les trois tomes en même temps. L'urgence de la lecture ne peut attendre.

   2. Harry Potter de J.K Rolling  

L'incontournable de la littérature fantastique. Tout y est: action, suspens, magie, romance... Par contre, il est conseillé de faire des pauses entre chaque tome, au risque d'overdose de Poudlard... De toute façon, il y a des résumés au début de chaque ;)       J.K Rowling manie son monde avec doigté et cohérence, et on grandit avec les différents personnages. Je suis particulièrement addict au tome 4, qui a mon avis est le plus réussi. Et vous, lequel préférez vous?

   3. Thursday Next  de Jasper Fforde    

Jasper Fforde est probablement l'homme qui a tout compris de l'humour anglais, et aussi un des hommes des plus fous de la terre. Et c'est pour ça qu'on l'adore! Dans ces 5 tomes, on suit les aventures de Thursday Next, 'détective littéraire' qui lutte contre les détournements de texte et les nombreux plagiats de Shakespeare. Elle passe son temps à sauver le monde de Goliath, une multinationale qui soumet et abrutit les citoyens. Attention, humour british à toutes les pages!

   4. Uglies de Scott Westerfeld      

Cette série, on l'aime ou la déteste. Dans un futur assez terrifiant, les humains ont été victimes d'une infection du pétrole, et sont donc presque tous morts. Les survivants ont crée une nouvelle société, où la beauté et l'insouciance sont les gageures d'une vie réussi. A l'adolescence, les citoyens sont modifiés pour être transformés en icônes de beauté. Mais Tally Youngblood découvre qu'en devenant beaux, les gens deviennent aussi stupides: incapables d'éprouver des sentiments négatifs, de se rebeller, ils sont totalement annihilés par la société. Les deux derniers tomes "Extras" et "Secrets" sont moins bons. "Extras" est l'histoire d'Aya Fuse, qui vit dans un monde libéré par Tally, et où il faut désormais être original et célèbre. "Secrets" est seulement un guide du monde d'Uglies. Je vous recommande vivement la trilogie, les deux tomes "d'ajout" cassent un peu l'émotion des trois premiers. 

   5. L'Héritage (Eragon,etc..) de Christopher Paolini

   Aujourd'hui, il ne fait pas beau. Direction, le ciné. Bon, vu qu'il faudrait me payer pour que j'aille voir le Marsupilami, je me suis rabattue sur "Nouveau Départ". Le casting est plutôt pas mal: en personnage principal, Matt Damon. Il est Benjamin Mee, un ancien journaliste qui se questionne suite à la perte de sa femme, six mois plutôt. On le voit venir gros comme une maison (hmm, disons, comme un zoo!), il va tomber amoureux de Kelly Foster (jouée par Scarlett Johansson). En même temps, qui ne tomberait pas amoureux de Scarlett Johansson? Le fils de Benjamin est en pleine crise d'adolescence, Dylan, est effondré par la perte de sa mère. Il dessine des têtes décapitées et des personnages pleins de douleurs, jusqu'à ce qu'il rencontre Lily (interprétée par Elle Fanning, qui joue très bien la campagnarde amoureuse. Cette fille a de beaux jours devant elle!). En essayant de changer de vie, Benjamin décide de se lancer dans un projet qui a peu (bon, ok, aucune) chance de réussir: il rachète un zoo délabré, encore habité par ses animaux et ses employés. L'aventure consiste à retaper ce zoo et à réussir le passage de l'inspection (le sadique inspecteur est joué par John Michael Higgins et on a une délicieuse envie de le frapper quand il parle.). En parallèle, chaque personnage doit faire l'acceptation de son histoire passée.

Vous avez deviné, c'est un film made in US, ce qui signifie... (roulements de tambour) une Happy End! A la fin, tout le monde est beau, tout le monde est gentil, Kelly aime Benjamin, Dylan aime Lily, l'inspecteur est devenu sympathique, et la foule arrive en masse dans ce zoo rénové. S'il y a un personnage qui vaut le détour, c'est bien la petite Rosie (Maggie Elizabeth Jones) grâce à qui un moment longuet devient drôle, à force de remarques et de sourires qui font irrésistiblement penser à une petite soeur ou petite cousine que nous avons tous eu.                                  Rosie ⤵                                                                                                                        

Derrière la comédie un peu plate se trouve une jolie morale sur l'acceptation du deuil et de la souffrance, du renouveau (donc d'un nouveau départ) et des problèmes que peuvent entraîner un changement, même si ça n'arrive pas à tout le monde de déménager dans un zoo!

Les plans sur les animaux et les paysages sont réussis, et le décor est assez pittoresque. Personnellement, je trouve par contre que la présence de gros plan est exagérée, et qu'à certains moments la musique recouvre la voix des personnages. D'ailleurs, la BO n'est pas extraordinaire. J'ai regretté d'avoir vu ce film en VF, car je préfère toujours entendre la 'vraie' voix des acteurs (et c'est gênant que les mouvements des lèvres ne correspondant pas aux mots dits!). Le titre correspond dans les deux langues ("Nouveau départ" / "We Bought a Zoo").

Bref, voilà une petite comédie américaine assez agréable, mais pas de quoi se précipiter devant les grands écrans.

Si vous avez vu/avez entendu/comptez voir ce film, vos questions, vos avis sont la bienvenue!

      1962. La ségrégation raciale règne dans le Sud des États-Unis. À Jackson (Mississippi), ce sont les bonnes noires, comme Aibileen, qui s'occupent de tout. Elles cuisinent, font le ménage et deviennent les mères de substitution des petits blancs de bonne famille. Skeeter, une jeune fille décalée par rapport à son époque, se rêve journaliste. Elle veut découvrir la raison qui a poussé Constantine, sa nourrice noire, à quitter la ville sans un mot. Malheureusement, Aibileen, la seule bonne de sa connaissance, refuse de lui en parler. Durant l'été, une vague de violences racistes touche l'entourage d'Aibileen et de Minny, sa meilleure amie, officiellement congédié pour vol, mais qui n'a fait que se venger d'une injustice pesante. La première chose à faire si on veut rester respectable est de construire des toilettes séparées selon la couleur de peau, et le fait qu'on batte un homme à mort car il est entré dans des WC pour blancs ne choque pas. Skeeter, obligée de se taire malgré son indignation, décide, avec l'aide d'Aibileen et de plusieurs bonnes, d'écrire leur version des choses. Anecdotes, sentiments, rancœurs, les cœurs lâchent des années de soumission. Les relations qu'entretiennent les amies blanches de Skeeter avec leur bonne sont pour le moins contrastées: l'une l'envoie en prison, l'autre la considère comme son amie, la soutenant lors de moments difficiles, une autre encore lui prie de se faire invisible, au risque de subir les foules de son mari. Pour le dénouement... à vous de vous lancer dans la lecture!

  À côté de l'intrigue principale se dresse en parallèle une période sombre de l'Histoire des États-Unis: celle du racisme et de la ségrégation raciale. Des allusions à Rosa Parks (la femme noire qui refusa de céder sa place dans un bus à un homme blanc) et à Martin Luther King montre l'engagement de l'auteur, qui a d'abord écrit ce livre en souvenir de sa propre bonne noire. Le livre montre aussi la société de cette époque: pleine de mépris et d'hypocrisie. Ainsi, Skeeter se retrouva bon nombre de fois en secrète compagnie de ses amies les bonnes, ces femmes d'une "race" qu'elle doit au pire ignorer, au mieux humilier quand elle est "dans le monde".  Hilly Holbrook est la personne-qu'on-aime-détester du roman. Classe, arrogante, elle veut toujours avoir raison. Présidente d'une association catholique en vogue de la ville, elle lance l'idée de batir des sanitaires séparées pour chaque "race", et se retrouve humiliée par sa propre idée grâce à l'audace de Skeeter. Méprisante mais finalement ridicule, elle est l'archétype de la femme blanche et américaine des années 1960. Le lecteur sera d'ailleurs ravi de finalement apprendre le vrai motif du renvoi de Minny. Cette bonne, comme la plupart dans ce livre, est attachante quand à son caractère insoumis et insolent, et son sens de la répartie. Les personnages se répartissent assez aisément en trois catégories: les bons (Skeeter et les bonnes), les indécis (les amies de Skeeter, qui avouent se soumettre aux idées de Hilly Holbrook pour rester bien vues) et les méchants (les racistes, bref tous les Hilly Holbrook de la terre). 

J'ai beaucoup aimé ce livre écrit à trois voix (chacune à leur tour, Skeeter, Aibileen et Minny racontent). Tout ce qui fait un bon livre y est: une bonne intrigue, du suspens, de l'émotion, des personnages hauts en couleurs (sans mauvais jeux de mots). L'auteur, tout à son honneur, croise son histoire personnelle avec celle de l'Amérique pour créer une fiction qui vous attrape et ne vous lâche plus (526 pages, je le conseille aux lecteurs insomniaques! :) ). Il est seulement malheureux de constater que 50 ans après, certaines choses n'ont pas changé... Qu'on considère cet ouvrage comme un message d'espoir ou comme une fiction à visée historique (personnellement, je trouve qu'il tient des deux!), c'est intéressant, ça se lit vite et ça fait réfléchir.                                                             Et pour ceux qui trouvent toujours quelque chose à redire, je ferai remarquer que la fin est attendue et un peu facile, mais ce n'est pas vraiment le genre de lecture qui sont sensées miner le moral, non? ;)

Et j'aimerai remercier Pierre Girard le traducteur, car d'habitude je ne suis pas fan des titres anglais traduits en français, mais là, le titre "La Couleur Des Sentiments" (titre VF) me parle plus que "The Help (titre VO)...

 Et vous? Avez vous lu ce livre? Qu'en avez vous pensé?

Bonjour et bienvenue à P(r)ose Café!

Je me présente: je suis lycéenne, et l'écriture est ma passion. Dès que j'ai du temps libre, je noircis des feuilles et des feuilles! J'ai tout essayé: la poésie, le roman, les haïkus, le théâtre, les scénarios... Mais j'aime particulièrement écrire des critiques sur ce que je vois, ce que je lis, ce que j'entends... J'ai donc décidé de créer ce blog afin de faire partager ma passion, et de découvrir l'avis des gens sur ce que j'écris.

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